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Tamkharit: Ce qu’il faut retenir de cette fête musulmane
Tamkharit ou la fête d’Achoura 2024 sera célèbre ce mardi 16 juillet au Sénégal. Cette fête de bienfaisance et de générosité est souvent accompagné de rites, de significations et d’histoires.
Tamkharit correspond au dixième (10ème) jour du premier mois de l’année musulmane (Mouharram). Ce jour de fête est une occasion de prières avec ferveur, de festin avec le « thiéré bassi ». Mais ce qui rend cette journée spéciale c’est son aspect traditionnel avec le fameux « tadiabone » qui constitue un moment d’évasion.
C’est un jour de jeûne facultatif. A l’origine, elle célébrait la libération des enfants d’Israël de l’oppression du pharaon, du repentir d’ Adam chassé du paradis, du salut de Noé, d’Abraham et de Moïse sauvé des eaux du Nil.
En plus du jeûne, il est recommandé lors de cette fête, de se couper les ongles, de se maquiller le contours des yeux avec du khôl, de rendre visite aux orphelins et aux malades. C’est un moment de partage, de compassion et de solidarité.
Le Tamkharite est aussi la fête du « thiéré » (cous cous). Durant cette fête, les femmes préparent ce délicieux plat à base de couscous de mil avec des boulettes de viandes, du raisins, des haricots blancs accompagné d’une sauce tomate à base de viande et de poulets avec des légumes au choix.
Auparavant, les habitants des quartiers se cotisaient pour acheter des bœufs qu’on tuait pour les départager aux familles ce qu’on appelait le « tong tong ». Le jour de la Tamkharit, il est conseillé de manger tôt et de se gaver de nourriture. Car d’après la coutume, la nuit de cette fête, un ange va descendre du ciel pour peser les musulmans et celui qui n’est pas rassasié en cette occasion ne le sera plus jamais pour le restant de la nouvelle année.
Avec la conjoncture, et la cherté de la vie, la fête de Tamkharit n’a plus cette ambiance et l’euphorie qu’il suscitait auparavant. Les ménages peinent à joindre les deux bouts avec la hausse des prix des condiments et de la viande. C’est pourquoi, le « thiéré » laisse souvent la place à la sauce qui engendre moins de frais.
Ce qui rend la fête de Tamkharit particulier, c’est le fameux « tadiabone ». Au soir de la fête, après avoir bien manger son « thiéré », les garçons se déguisent en fille et les filles en garçons. Avec des tambours pour assurer la sonorisation, ils parcourent les rues en chantant et en dansant. Ils font le tour des maisons pour demander des étrennes et reçoivent en contrepartie de l’argent et des denrées.
Même si cette coutume a tendance à disparaître dans la vie urbaine, elle fait le charme de la Tamkharit qui est une fête très importante et significatives chez le musulman.
Avec PulpeSn